L’épilogue de ce feuilleton. Puisqu’il est impossible de faire revenir les morts, il est temps d’aller voir du côté des vivants. Une rencontre hors du monde et hors du temps.
Fini la Belgique occupée. Directement, l’auditorat militaire belge lance un mandat d’arrêt contre les plus grosses têtes parmi les collabos. Sur la liste des personnes à arrêter d’urgence : Julien Carlier, pour ses faits de propagande en faveur de l’ennemi. Il est condamné à mort, mais la justice belge perd sa trace. 80 ans plus tard, je tente de le retrouver…
1944. Le vent de la défaite souffle de toute part sur l’Allemagne. À Bruxelles, les collabos commencent à préparer un plan d'évacuation. Entre désillusion et refus d’abandonner le rêve d’ordre nouveau, les idéologues collabos sont tiraillés. Je découvre que mon arrière-grand-oncle, chef de propagande de Rex, plus radical que jamais est prêt à tout pour ne pas se laisser capturer par les Alliés.
Je continue de tirer le fil. Au fur et à mesure de mes recherches, la guerre se raconte.... À partir de 1942, l’occupation se durcit. Julien Carlier devient chef de propagande active de Rex, une sorte de Goebbels wallon.
10 mai 1940, l’Allemagne envahit la Belgique. En tant que membre de Rex, Julien Carlier collabore activement avec les Allemands. Pour comprendre son rôle et les conséquences de ses actes, je plonge dans le monde poussiéreux et complexe des archives de guerre.
Aux élections législatives de mai 1936, à la surprise générale, Rex, parti de droite extrême sorti de nulle part atteint presque 12 pour cent des voix. Auprès des membres de ce parti formé de jeunes militants catholiques, Julien Carlier trouve sa place et une résonance à son existence d’exalté... Mais au fait, quel est le lien entre ce sombre passé et les anti-systèmes d’aujourd’hui ?